LA CHUTE DE MACAO

Le 20 décembre 1999, conformément à l’accord du 13 avril 1987 signé avec le Portugal, la ville de Macao fut rétrocédée à la chine.
Nommé chef de l'exécutif élu de la région administrative spéciale (RAS) de Macao, Edmund Ho Hau-wah eut comme première tache de lutter contre la criminalité organisée qui s’était développée autour du marché des casinos.
Après deux ans de lutte et l’intervention des forces armées chinoises, les triades qui avaient fait main basse sur le marché d’état du jeu furent vaincues.
En 2001, le secteur était libéralisé, et l’argent des casinos et du tourisme associé fut pour la première fois réinvesti dans le développement de la ville. Macao connut alors une expansion économique sans précédent.
En 2009, Pékin, se sentant menacé par le poids économique de plus en plus important de Macao, décida de réguler l’industrie du jeu. Dans un premier temps les patrons des plus grands casinos, les investisseurs étrangers et le gouvernement du RAS s’élevèrent contre cette ingérence du pouvoir central : « L’économie du jeu pèse pour 70% dans le PIB de la région et toute tentative de régulation amènera obligatoirement une baisse des revenus de l’état » déclara Huong Mai Chaeck, président du World Gold, le plus important casino de la ville.
Si pendant un temps l’organe central du parti fit mine de reculer, Pékin n’entendait pas laisser Macao prendre la place de première ville du pays.
En Mars 2011, le comité central du parti communiste, par la voix de monsieur Zuoqiubao, déclencha l’opération Mains Pures. En trois jours, cent dix sept hauts dirigeants de casinos furent arrêtés et inculpés de menées contrerévolutionnaire, détournement de fonds, association de malfaiteurs et corruption. Dans le même temps, l’ensemble du cabinet des jeux du ministère du RAS de Macao, fut destitué et ses compétences rattachées directement au comité central.

En 6 mois le tourisme chuta de 56% sur Macao et 17 casinos durent mettre la clef sous la porte.
Le 12 juin 2013, la Unlimited China Gambling Corporation dirigé par monsieur Zuoqiubao ouvrait à Ouang Schock son premier casino.
Macao rayé de la carte du monde des joueurs, Ouang Schock bénéficia d’un nouvel apport de clientèle et la période 2013 / 2020 coïncide avec une hausse du chiffre d’affaires du secteur de 67%.
 
A ce jour la Chine refuse de communiquer ce que les 22 casinos qu’elle possède via l’UCG lui rapportent.

Dans son dernier rapport, Finance Right Watch, l’association américaine de supervision des mouvements financiers mondiaux, parle d’un vaste détournement des fonds générés par l’activité du jeu au profit de membres du comité central.